Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Arthur Ténor se livre...
11 novembre 2013

Couverture de Mémoire à vif d'un poilu de 15 ans

A l'occasion du 90ème anniversaire de l'Armistice de 1918, Gulf Stream réimprime et distribue Mémoire à vif d'un poilu de 15 ans. Je vous invite à le découvrir ci-dessous :

couv_poilu_jpg

Voici les deux premiers chapitres (je reproduis en-dessous des critiques trouvées sur Internet) :

Prologue 

 

 

 

         Maximilien, que tout le monde appelait Max, avait quinze ans quand la première guerre mondiale éclata. Il habitait à Paris dans le quartier Montmartre, chez Henriette Mathurin, sa grand-mère adoptive. Celle-ci vivait confortablement grâce à l'héritage de quelques rentes. Max n'avait jamais connu ses parents, mais il ignorait ce qu'étaient la misère, la faim, la détresse, la solitude... et l'oisiveté qui ne s'accordait guère avec son tempérament fougueux. Ainsi passait-il les vacances scolaires de cet été 1914 à gagner quelques sous en vendant à la criée, dans les rues, le journal Le Matin. C'était un grand gaillard robuste qui trompait sur son âge, si l'on exceptait son menton imberbe et son regard qui par moments prenait l'éclat de l'enfance, surtout lorsqu'il passait devant une pâtisserie ou assistait à un défilé militaire. Cet adolescent débrouillard était un rêveur pragmatique qui s'était juré de devenir un jour l'un de ces grands journalistes qui faisaient son admiration. Il savait que pour y parvenir, il devrait prouver le moment venu de quoi il était capable en matière d'écriture, d'intelligence et surtout d'audace. Trop jeune encore pour pouvoir se lancer dans l'aventure du journalisme, il attendait son heure avec impatience.

 

            Lorsque le 1er août 1914 l'ordre de mobilisation générale fut affiché sur les murs de France, ce fut pour lui non seulement un événement considérable mais une formidable opportunité à saisir...

 

 

 

 

1 

 

L'enthousiasme des premiers jours 

 

 

 

         Samedi 1er août 1914.

 

            Paris était en émoi ! Maximilien sortait du journal, sa liasse sous le bras, quand un jeune homme passa devant lui en hurlant : « Ça y est, c'est affiché ! C'est affiché ! ». Il n'avait pas besoin de demander quoi, car comme tout le monde il s'était fait une conviction : « On allait l'avoir, notre revanche sur les Alboches ! » Mais peut-être, se dit-il pour tempérer son enthousiasme, n'était-ce pas cette bonne nouvelle que le crieur avait annoncée. En tout cas, c'est très excité qu'il courut à la mairie. Il trouva la cour intérieure bondée d'une foule qui murmurait, s'interrogeait, hochait la tête. Cette atmosphère grave et recueillie lui rappela l'assassinat de Jean Jaurès, la veille, et ce qu'un journaliste du Matin avait dit à un autre : « Saluons le premier mort de la guerre ! » Max soupira, se rendant compte qu'il était à présent dans le même état de tension contenue que les gens qui l'entouraient.

 

            À l'apparition d'un employé de mairie en blouse grise qui considéra brièvement les nombreux visages avant de se faufiler jusqu'au panneau d'affichage grillagé, l'adolescent joua des coudes pour s'approcher au plus près. Une fois la feuille punaisée, la foule se resserra brusquement et l'employé dut crier pour qu'on le laissât retourner à son travail. Maximilien vit à son tour l'ordre de mobilisation générale, mais il était si ému qu'il ne put le lire. Qu'importe ! Son titre seul suffisait à l'information.

 

            – Alors ça y est, se dit-il à voix haute.

 

            – Eh oui, mon garçon, il va falloir y aller, lui répondit un monsieur âgé, à sa droite.

 

            Son cœur se serra violemment, car il eut l'impression que cet homme s'adressait à lui comme à un futur soldat. Or, bien sûr, il était beaucoup trop jeune. Pourtant, il fit comme s’il était vraiment mobilisable, et approuva de la tête. Alors, quelqu'un lança :

 

            – La mobilisation, c'est pas la guerre !

 

            – C'est pour quoi alors ? Pour aller ramasser les fraises ? répliqua un autre.

 

            Les commentaires fusèrent de partout, Max en avait le tournis.

 

            – « Mince, la guerre, la vraie ! » se dit-il.

 

            Lui qui l'attendait comme le messie, maintenant qu'il l'avait pour ainsi dire sous le nez, il ne savait plus quoi penser. Il en avait les larmes aux yeux, mais il n'aurait pas su dire si c'était de joie ou de tristesse. Ces sentiments contradictoires n'étaient liés en vérité qu'à son désir ardent de devenir journaliste. Car qu'est-ce qui fait la joie d'un journaliste ? L'événement. Et la tristesse d'un intrépide de quinze ans ? De ne pouvoir s'y intéresser que de loin !

 

            Finalement, c'est la morosité qui l'emporta et il quitta la cour de la mairie pour aller prendre position au coin de la rue Drouot, là où il ne risquait pas de chasser sur le même terrain qu'un autre crieur de canard.

 

            – L'ALLEMAGNE EST EN ETAT DE SIEGE ! commença-t-il à s'époumoner, mais moins fort que d'habitude. JAURES A ETE ASSASSINE HIER SOIR ! DEMANDEZ LE MATIN ! (Il brandissait un exemplaire du journal, mais moins haut qu'à l'ordinaire.) EN AUTRICHE ET EN RUSSIE, C'EST LA MOBILISATION GENERALE... (et il ajouta, alors que ce n'était pas encore imprimé : ) ET EN FRANCE AUSSI ! DEMANDEZ LE MATIN !

 

            Il interrompit sa harangue, en apercevant de l'autre côté de la rue une papeterie. Dans la vitrine, il y avait une pile de cahiers attachés par trois, apparemment soldés. Il traversa la chaussée et s'aperçut qu'il s'agissait plutôt de carnets épais à couverture rigide, de couleurs différentes. Une idée lui vint comme une révélation divine : « Et si je tenais un journal ? » Il s'imagina aussitôt consignant sur ces pages, tel un journaliste, les éléments d'un reportage, un reportage qui toutefois ne s'adresserait qu'à lui, au Max du futur, pour qu'il soit sûr de ne pas avoir rêvé ces moments historiques. Il entra dans la boutique et acheta donc un lot. Le vendeur lui fit même cadeau des crayons qui allaient avec.

 

            Le soir même, sitôt son dîner avalé, il embrassa sa grand-mère, regagna sa chambre et s'installa confortablement à son bureau sur lequel il alluma une petite lampe à pétrole qui diffusait une pâle lumière jaune. Enfin, avec la solennité d'un moine enlumineur, il ouvrit son « carnet de reportage ». L'écriture des premières lignes fut une véritable délectation. Il s'appliqua à bien former ses pleins et ses déliés, avec une plume Sergent-major toute neuve qui glissait sur le papier presque sans bruit, ce qui prouvait la qualité de son acquisition. Il relata d'abord ce grand moment d'émotion qu’avait été la découverte de l'ordre de mobilisation générale, puis il nota quelques impressions.

 

            – Ouf ! souffla-t-il en se redressant.

 

            Un long bâillement lui rappela que l'heure du sommeil avait sonné, un sommeil peuplé de rêves héroïques. Il reprit son porte-plume pour la conclusion de ce premier jour : 

 

« Alors voilà, j’ai commencé à gribouiller mes souvenirs de guerre pour mon moi de dans... soixante ans ! Où est-ce que je serai dans soixante ans ? Je paierais cher pour le savoir ! Je serai peut-être mort. Ça me fiche des frissons de penser à ça. Non, je serai en pleine forme et j'aurai derrière moi une sacrée carrière de journaliste. Je vais m'arrêter là pour aujourd'hui parce qu'il est tard et que j'ai encore une dure journée de crieur qui m'attend demain. »

 

            En relisant sa page d'écriture, il se rendit compte qu'en fait de notes de reportage, c'était un véritable carnet de confidences qu'il avait commencé. Cela le contraria un peu sur le coup, car il ne voulait pas devenir écrivain mais journaliste et même reporter « RE-POR-TER ! » se répéta-t-il comme pour mieux s'en convaincre. C'est alors qu'il décida de ne jamais se séparer de son carnet, afin de se tenir prêt comme un professionnel à prendre des notes sur le vif, quitte ensuite à tout remettre en forme sur une feuille qu'il collerait soigneusement sur la page d'abord hâtivement griffonnée. Satisfait, il referma son carnet en le baptisant « Rouge primeur » – alors que la couverture était plutôt rose – et se coucha avec le sourire d'un ange insouciant.

 

***

 

            Le 2 août 1914, partout en France des hommes bourraient leur musette avant de marcher vers les gares. Partout en France, des épouses, des mères, des fiancées accompagnaient le mouchoir sous l'œil ces futurs héros. Qui aurait pu alors imaginer qu'il en mourrait 1 397 000 et que des millions d'autres en reviendraient blessés, traumatisés à vie. Un homme peut-être, Jean Jaurès, qui avait prédit « qu'en cas de conflit, toute la planète serait rougie du sang des hommes ». Le sien avait été le premier à couler... justement parce qu'il ne voulait pas de cette guerre.

 

            Pour Maximilien, ce dimanche, comme tous les autres, aurait dû signifier le repos des cordes vocales. Il n'en fut rien. Laissant sa grand-mère aux bons soins d'une voisine, la brave Mme Lamour qui lui ferait la conversation et l'accompagnerait, bras dessus, bras dessous, dans sa promenade quotidienne, il partit s’enivrer de la liesse populaire, chantant à tue-tête la Marseillaise avec la foule, dix fois au moins dans la journée. Il marqua dans son carnet, le temps d'une courte pause avant de retourner courir :

 

« Si hier, je n'étais pas très fier d'éprouver de la joie à l'annonce de la guerre, aujourd'hui je m'en veux de ne pas avoir exprimé plus vivement ce que je ressentais ».

 

            À la Concorde, des gardes républicains s'étaient rassemblés, magnifiques avec leurs bottes jusqu'aux genoux, leur cuirasse étincelante sous le soleil, leurs épaulettes dorées et leur casque à crinière noire. Il y avait des femmes en pleurs et même des hommes. Un peu avant, à l'Arc de Triomphe, Maximilien avait assisté à un défilé de lignards en pantalon garance, le képi droit, mais les fusils pas vraiment alignés. Leur sourire était crispé et l'adolescent ressentit leur émotion comme s'il était l'un d'eux. Plus tard dans la journée, il suivit un cortège de mobilisés en civil, la valise à la main, qui marchaient au pas cadencé vers la gare de l'Est. Il les écouta qui s'interpellaient: « Où tu rejoins ? », « Nancy ! Et toi ? », « Rouen ! » « On va les culbuter en beauté, les Alboches ! », « On sera revenus pour la Noël ! ». Et les gens applaudissaient comme à la parade.

 

            Ailleurs dans une avenue, Maximilien eut l'idée de grimper à un lampadaire pour se faire une meilleure idée du spectacle. Son regard embrassa un fleuve de casquettes, de canotiers, de chignons souvent chapeautés et au-dessus de tout cela, des mouchoirs qui s'agitaient comme des coquelicots blancs dans les graminées...

 

            Paris était ainsi, ce dimanche-là, un chaudron bouillonnant de joyeuse folie patriotique. Maximilien revint chez lui essoufflé, rouge et tout ébouriffé. Sa grand-mère le remarqua :

 

            – Eh bien, Max, tu en as une bonne mine ! Tu reviens de la foire du Trône ?

 

            L'adolescent esquissa un sourire tendre avant d'acquiescer. Puis son regard se fit plus grave en pensant au retour au calme du lendemain, et à son coin de rue.

 

***

 

            Le 3 août, l'Allemagne entra en guerre contre la France et envahit la Belgique. Le Matin titrait : « L'Allemagne, sans déclaration de guerre, engage les hostilités contre la France ». Le 4 août, ce fut à l'Angleterre de déclarer la guerre à l'Allemagne.

 

            Maximilien se rendit ce jour-là au travail complètement surexcité. Jamais il ne vendit si bien sa première « pile ». En revenant s'approvisionner, un peu avant midi, il surprit une conversation entre deux employés de la livraison. Ainsi apprit-il que plusieurs journalistes du Matin avaient été mobilisés. Son cœur se mit à battre plus vite, car cela signifiait que le rédacteur en chef allait forcément manquer de personnel, ou alors il utiliserait des plumitifs qui lui enverraient des reportages bâclés, écrits loin du front, sur des rumeurs ou sous la dictée des officiers. Il lui faudrait un vrai reporter, songea l'adolescent le regard brillant d'exaltation, un correspondant de guerre qui n'aurait pas froid aux yeux, prêt à mouiller sa chemise et même à risquer sa vie pour lui fournir de l'information vraie.

 

            – Eh alors, Max, tu rêves ou quoi ? l'interpella le chef de la distribution.

 

            Sans répondre, le garçon attrapa sa seconde pile sur le comptoir et sortit dans la rue grouillante de monde. Tout en suivant le flot des passants, sa réflexion suivait son court :

 

            – « Moi, je peux le faire ! Je veux le faire ! Je n'ai que quinze ans ? Et alors ! Qui s'en souciera quand on lira mes articles signés Max ? »

 

            L'idée était enthousiasmante, sa mise en œuvre beaucoup moins. Il bouscula un monsieur qui l'invectiva méchamment. Du coup, il ne s'excusa pas. Mais sur le visage de cet homme en colère, il crut lire par avance l'expression de son patron quand il lui soumettrait sa proposition.

 

            – C'est pas gagné, souffla-t-il en s'éloignant. DEMANDEZ LE MATIN !

 

 

 

            L'après-midi, il décida d'aller traîner ses savates dans les couloirs du journal. Il y apprit que le président de la Chambre, Paul Deschanel, était entré dans l'hémicycle entre deux rangées de zouaves, sous les « Vive la République ! Vive la France ! » et qu'il avait dit « Y a-t-il des adversaires ? Non, il n'y a plus que des Français ! ». Quand Poincaré avait parlé d'Union sacrée, tout le monde s'était mis debout pour applaudir. Maximilien aurait tant voulu voir ça, de la tribune, son carnet à la main... Au fond de la salle de rédaction au centre de laquelle se dressait une immense table longue, le rédacteur en chef était dans son bureau vitré. Le jeune vendeur n'avait eu que la porte à pousser pour lui parler. C'était si facile... mais en cet instant, il s'en sentait bien incapable.

 

 

 

            Jour après jour, Maximilien repoussa la confrontation avec le rédacteur en chef du journal. Le 9 août, il faillit se lancer lorsque tout à coup il croisa dans la rue l'homme qui depuis une semaine hantait ses pensées et même ses rêves. Mais tout s'était passé si vite qu'il n'avait pas eu le temps de réagir. « Je suis resté planté sur le trottoir comme un lampadaire », écrivit-il ensuite sur un quart de feuille libre. Il faisait comme l'écrivain Marcel Proust, il utilisait des paperoles dont il remplissait ses poches, puis qu'il glissait dans son carnet. Maximilien ne voulait pas écrire un journal encombré de banalités affligeantes du genre : « Aujourd'hui, beau temps. Ai emmené grand-mère au parc ». Il tenait au contraire à consigner ce qui agitait sa vie en ces temps de formidables bouleversements. Ainsi rédigea-t-il à propos de la mobilisation :      

 

            « Le 3 août, il y avait 820 000 hommes sous les drapeaux. Il paraît qu'on atteindra 3,6 millions avant la mi-août. Une armée de trois millions et demi d'hommes, c'est de la folie ! Et en face, les Allemands seront aussi nombreux. Ce sera le choc des Titans ! »

 

            Un peu plus tard, il ajouta sur ce même morceau de feuille :

 

            « Roland, mon copain de la typo, a lu qu'il y aurait avant la fin du mois plus de 4,5 millions de soldats au service de la République. Et moi je suis là à crier à tue-tête dans les rues : “ L'offensive en Alsace est une victoire. Les Allemands sont enfoncés. Mulhouse est aux mains de nos troupes ! ” Il faudra bien qu'un jour je me décide. »

 

            

 

            Le 10 août, la ville fut reprise, mais perdue peu après, puis reconquise le 19 et à nouveau abandonnée. Quel formidable feuilleton pour Maximilien ! Et quelle frustration de ne pouvoir y assister de ses propres yeux ! On disait que le général en chef Joffre était totalement confiant. La concentration des troupes à l'Est était achevée, il allait pouvoir lancer l'offensive colossale qui mettrait fin à cette guerre que Maximilien qualifiait déjà de plus courte de l'histoire des guerres. Il en était si convaincu qu'il se fit à l'idée, en ces jours victorieux, de ne jamais voir la moindre fumerolle. Il en abandonna même l'écriture de son carnet.

 

            C'était sans compter avec les Allemands.

 

 

Lu ici ou là : Site de Inspection de l'Education Nationale de Val de Siagne (http://www.ac-nice.fr/ienvalsiagne/oree/sitedeguerre/roman/roman17.htm ) " Dans ce roman, Arthur Ténor place habilement le lecteur dans la peau d’un jeune novice, prêt à vivre toutes les aventures mais dont l’enthousiasme va rapidement être mis à la rude épreuve de la guerre et du feu. Car la guerre, ce n’est pas seulement une belle expédition comme semble se l’imaginer le jeune héros du début de l’histoire, mais une terrible machine à broyer les corps et les esprits. Du coup, sans vouloir faire l’apologie de la guerre, l’auteur nous livre une vision très réaliste des combats et notamment des horribles mutilations qu’ils infligent au corps des combattants. Mais il n’oublie pas non plus que ses personnages sont eux-mêmes des tueurs potentiels (y compris le jeune héros qu’il finit par affubler de pulsions meurtrières) et ne cherche pas à les décrire uniquement comme des victimes. Seulement, leur mentalité est imprégnée des valeurs viriles de l’époque au premier rang desquelles on trouve la haine de l’ennemi ce qui l’amène à titrer un des chapitres La fureur de tuer. Dans ce terrible contexte, les réflexions naïves du jeune garçon sur l’honorabilité de la guerre ainsi que ses prises de risque courageuses constituent un point de vue plus humain mais néanmoins désabusé sur la mort de masse. Dans cette vision très masculine de la guerre centrée sur les combats, Arthur Ténor rappelle l’esprit de camaraderie, de sacrifice et l’endurcissement des combattants mais aussi l’aveuglement des officiers pour qui les vies humaines ne sont que peu de poids en regard de leurs ambitions de carrière. Mais ce roman est aussi et surtout une belle histoire d’amitié. La complicité entre Gaston le vétéran et Max l’apprenti soldat reste le fil conducteur du récit. Au travers de leurs péripéties de combattants, Max finit par considérer Gaston comme le père qu’il n’a pas connu tandis que l’aîné guide le jeune, le conseille, le protège, l’écarte du danger par des interdictions et des ordres judicieux. Ce type de relation n’est pas qu’une vision romanesque et a sans doute dû se produire à l’époque dans les tranchées entre les plus jeunes et les plus expérimentés. Du reste, Arthur Ténor n’en est plus à son coup d’essai sur 14-18 et montre une fois de plus qu’il maîtrise bien le sujet… " P. Bovyn assisté de Quentin P."

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Arthur Ténor se livre...
Publicité
Publicité